Il y a quelques mois, un objet humain s’écrasait volontairement sur un astéroïde afin de voir si l’homme pouvait, en cas de danger, dévier de sa trajectoire un corps céleste dans l’espace. Les résultats consolidés de cette opération ont été publiés, et c’est un succès.
Une mission kamikaze pour tous nous sauver. La mission DART restera dans l’histoire à plus d’un titre, non seulement pour sa prouesse technique, mais aussi pour la promesse faite à l’humanité qu’il est possible de dévier un astéroïde. C’est la conclusion d’une série d’articles publiés mis en ligne par Nature.
Un reportage de France 3 Provence – Alpes – Côte d’Azur.
Ces articles publiés dans NATURE présentent les résultats de l’impact de la sonde DART avec la petite lune de l’astéroïde double et ce que l’on en a tiré. On a réussi, d’abord, à atteindre un corps dont on ne connaissait que la taille au départ, avec une sonde qui l’a découvert une heure avant l’impact, et qui de façon autonome a réussi à se guider pour taper dedans.
On a en plus produit une déviation de sa trajectoire autour de son corps principal qui semble être assez conséquente, donc cela démontre que l’on a été capable d’atteindre cet objectif, de taper dans un objet et de le dévier de sa trajectoire.
Les conséquences de cet impact ont été majeures, en termes de matières produites, puisque les télescopes montrent que la matière éjectée a suivi une évolution qui l’a menée à produire une queue, à la manière d’une queue de comète, qui s’étale sur plus de 10.000 km. C’est quelque chose d’assez majeur.
On a aussi produit une variation de vitesse de 2,67 millimètres par seconde. C’est cela qui permet de réduire la période orbitale de Dimorphos de 33 minutes. En fait, la petite lune tournait autour de son corps principal en 12 heures 55 minutes, et on a rapproché Dimorphos de Didymos, et on aboutit à une période orbitale nouvelle de 11 heures et 22 minutes.
” Nous nous accordions jusque-là à l’assimiler à un ballon de rugby, en suivant nos modèles de formation d’un astéroïde double, mais il semblerait que Dimorphos ait en réalité la forme d’un Smarties. ”
” On donne, disons, une estimation de la déviation produite, mais celle-ci dépend de la masse de Dimorphos, que l’on n’a pas, et c’est là que la mission Hera, de l’Agence spatiale européenne (ESA), va pouvoir nous documenter. ”
” Aucune menace n’est avérée pour le moment. “
Dr. Patrick Michel, directeur de recherches au CNRS
Cet article est basé sur celui de France 3 Provence – Alpes – Côte d’Azur, consultable en suivant ce lien.
Pour plus de détails sur ces découvertes scientifiques, suivez ce lien (in English & en français).